L’internat en Anatomie et Cytologie Pathologiques

Nous vous présentons ici le déroulement de l’internat en anatomie pathologique.
Vous pouvez vous reporter au dossier paru dans la Lettre de l’Internat (n°62, mars 2006), avec des articles présentant les divers aspects de la spécialité et le DES en Ile-de-France.

L'internat en ACP selon les Régions

Nous mettons à votre disposition des fiches détaillant le déroulement de l'internat en ACP dans chacune des interregions

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Déroulement du DES

La maquette du DES d’anatomie et cytologie pathologique a été modifiée en 2002. La durée du DES est passé de 4 à 5 ans, soit dix semestres.
La formation pratique comprend 7 semestres en anatomie pathologique et 3 semestres obligatoirement dans des services agréés pour d’autres DES. En pratique, ces trois semestres sont effectués soit dans des services cliniques (donc plutôt en début d’internat), soit souvent dans des services de radiologie ou de médecine nucléaire. Certains font un semestre hors filière en biologie médicale, le plus souvent en hématologie (cytologie hématologique). La participation aux gardes d’urgences médicales est variable selon les hôpitaux, soit obligatoire en début d’internat (nombre de semestres variable), soit facultative.
La formation théorique prévue dans la maquette permet d’aborder les aspects techniques, l’anatomie pathologique générale (très réduite), la pathologie des différentes spécialités cliniques qui constitue la partie la plus importante de l’enseignement, des notions de pathologie et biologie moléculaires. En pratique, l’enseignement est très variable d’une région à l’autre : il est réduit voire inexistant dans certaines régions ou interrégions.


Que fait le pathologiste ?

L’exercice de l’anatomie pathologique comporte des activités variées. Les principales sont : l’étude des pièces opératoires (examen macroscopique, avec la description des lésions et la sélection des échantillons à analyser histologiquement, examen microscopique, utilisation de techniques complémentaires, rédaction du compte rendu), examens extemporanés, examen des biopsies, examen cytologique des liquides, autopsies (devenues très rares). De nombreuses techniques modernes sont utilisées en routine : colorations spéciales, immunohistochimie, hybridation in situ,… L’interne peut s’intéresser à la technique ; qui est effectuée par des techniciens de laboratoires. L’aboutissement du travail est la rédaction du compte rendu, qui fait intervenir une synthèse des données anatomo-pathologique et cliniques, biologiques, radiologiques, à travers un raisonnement médical rigoureux. Le dialogue avec les autres spécialistes est d’ailleurs quotidien dans l’exercice du pathologiste, qui ne travaille pas isolé dans son bureau. 


Que fait l’interne en pratique ?

Très tôt, l’interne est responsabilisé et effectue l’ensemble des étapes de la prise en charge médicale des prélèvements : examens extemporanés, examen macroscopique, lecture des lames, rédaction des comptes rendus, participations aux staffs pluridisciplinaires. Toutefois, il n’a pas la possibilité de signer seul les comptes rendus, ce qui implique un compagnonnage permanent : les cas sont revus par un senior en raison des implications diagnostiques et thérapeutiques majeures pouvant en découler. Ce système de formation efficace et sécurisé assure une progression rapide et constante des connaissances de l’interne.
L’interne dispose également de facilités pour accéder à la recherche et effectuer des publications. Par ailleurs, la qualité de vie est appréciable en raison d’une organisation relativement autonome, d’horaires plus souples, de l’absence de tâches administratives, et de l’absence d’astreintes et de gardes le plus souvent.